Musiques du monde - Playlist "fete de la musique" et entretien avec Poirier Dj et producteur de Montreal-logo

Musiques du monde - Playlist "fete de la musique" et entretien avec Poirier Dj et producteur de Montreal

RFI

De Mozart à Marilyn Manson... C’est Le rendez-vous transmusical de RFI présenté par Laurence Aloir, avec des portraits, des reportages, des chroniques, les nouvelles sessions live du studiOne à Issy-les-Moulineaux et la tournée des festivals. Technique/Réalisation : Donatien Cahu. *** Diffusions les samedis et dimanches à 20h10 TU vers toutes cibles. Rediffusions les dimanches et lundis à 01h10 TU vers toutes cibles. Musiques du Monde, ça s’écoute et ça se regarde !

Location:

Paris, France

Networks:

RFI

Description:

De Mozart à Marilyn Manson... C’est Le rendez-vous transmusical de RFI présenté par Laurence Aloir, avec des portraits, des reportages, des chroniques, les nouvelles sessions live du studiOne à Issy-les-Moulineaux et la tournée des festivals. Technique/Réalisation : Donatien Cahu. *** Diffusions les samedis et dimanches à 20h10 TU vers toutes cibles. Rediffusions les dimanches et lundis à 01h10 TU vers toutes cibles. Musiques du Monde, ça s’écoute et ça se regarde !

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@RFIMusique

Language:

French

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116 avenue du Président Kennedy 75016 Paris, France


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Stogie T et Lo’Jo #SessionLive, de Johannesburg à Angers

11/17/2024
Entre une légende du rap sud-africain et un poète angevin, mon cœur balance… Notre 1 invité est Stogie T pour la sortie de l’EP Shallow Vétéran du hip-hop sud-africain, Stogie T (Tumi Molekane) n'est pas un parolier classique. Son travail consiste à trouver un équilibre délicat entre différents mondes ; il a prouvé qu'il était la voix du peuple, mais il n'hésite pas à tendre un miroir à l'ensemble de la société, et le reflet est toujours plus complexe que les clichés bien-pensants du «rap conscient» et la nature stéréotypée et banale du «rap commercial». Le message dominant de Shallow est la psychose collective. Le dernier EP publié par Stogie T depuis la pandémie mondiale contient des chansons percutantes qui reflètent une forme particulière de cynisme prévalant en Afrique. Le rêve différé, la perte d'espoir sous le poids écrasant d'un État de plus en plus défaillant. Stogie T a déjà parlé de cet état, mais cette fois-ci, il se penche sur les effets qu'il a sur ses habitants. Ce qu'il advient de la pensée des gens, de leurs dysfonctionnements et de leurs pathologies. Stogie T (alias Tumi Molekane) est sur la voie de l'autoréflexion, de l'introspection, de l'évolution et de la restitution, tout en jouant la carte du progrès. Il s'interroge sur les valeurs et les règles qui régissent notre vie, sur les raisons de désespérer ou d'espérer d'un pays entouré d'un pillage flagrant, sur les raisons d'être cynique et sur les raisons de croire et de se soucier des autres. Les chansons de cet EP ont été conçues et enregistrées pendant Covid et entre les moments d'anxiété intense dus au dysfonctionnement et au désordre sociétal, à la perte d'amis proches et de membres de la famille, et à la disparition tragique de ses pairs. En tant qu'artiste cherchant à trouver une voix dans le désordre et à s'élever au-dessus du bruit de la machine médiatique mondiale, Stogie T a trouvé du réconfort dans la tragédie et le traumatisme. Offrant un contrepoint à l'air du temps par le biais d'une poésie artistique nous rappelant, ainsi qu'à lui-même, qu'en tant qu'artiste, c'est son travail qui apporte de l'espoir pour l'avenir, mais qu'il doit faire preuve d'un grand discernement, d'espoir pour l'avenir, mais qu'il doit rester fidèle à lui-même, à sa famille et à sa communauté. Titres interprétés grand studio - Shallow Live RFI - Zimkile feat Msaki, extrait album - Too Late For Mama Live RFI. Line Up : Tumi Molekane (voix), Shane Cooper (basse), Bonj (voix), Bokani Dyer (claviers, voix), Clem Carr (claviers)et Justin Badenhorst (batterie). Traduction : Enora Louis Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. ► EP Shallow (Sakifo Rd 2024). Facebook - Youtube. Puis la #SessionLive invite Lo’Jo pour la sortie de l’album Feuilles Mauves. De leur Anjou natal à tous les continents, des instruments traditionnels au rock, Lo’Jo a toujours su passer de la feuille blanche à la poésie. La lumière et les mots de Feuilles Fauves magnifient une nouvelle fois l’insaisissable. Car si nous sommes Peu de choses, écrit Denis Péan, heureusement, « on peut faire chavirer le cœur le plus fané sur le tempo du chamamé ». Il y a de ces groupes qui ne sont enchaînés nulle part si ce n’est aux instruments du monde ou aux feuilles de papier. Sans chaîne ni code ni dogme, Lo’Jo sera toujours ces explorateurs de la musique, ces chercheurs des mots. Le collectif Lo’Jo continue avec Feuilles Fauves à puiser dans ce qu’il sait faire de mieux : ne rien se refuser. Pourquoi ne pas mêler le kamele n’goni, instrument acoustique malien au violon, pourquoi ne pas faire fusionner le piano au kayamn, sur toile d’électro, pour donner à ce disque, aussi, les couleurs des Mascareignes ? Chaque disque est une réinvention : Feuilles Fauves n’y fait pas exception. Par ses traditions musicales absorbées lors de leurs innombrables voyages, comme par ses collaborations prestigieuses : de Robert Wyatt à Tony Allen, Robert Plant, Tinariwen, Erik Truffaz, ou encore Archie Shepp... l’utopie...

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Spéciale Africolor 2024

11/16/2024
Laura Prince et Maxime Delpierre #SessionLive Africolor 2024. À l’occasion de la 35 édition du festival nomade francilien Africolor (15 novembre-24 décembre), nous invitons Sébastien Lagrave, Laura Prince, Agata Johnson et Maxime Delpierre #SessionLive. L’édito de Sébastien Lagrave : En 2024, Africolor fête ses 35 ans et si le monde de 1989 a disparu, il faut encore et toujours marteler les esprits et les balafons, pincer les rêves et les cordes, frotter les cordes et les mains, pour rappeler aux âmes congelées dans la peur, que l’Afrique est partout et que c’est une bonne nouvelle. La part d’africanités de chacun, nous l’accueillons joyeusement cette année avec la présence des créolités caribéennes : Les frères Cippe, grande famille de tambouyés de Guyane, rencontrent François Ladrezeau (Akiyo) et Samy Thiébault, tandis que Maxime Delpierre, fou de zouk, présente Mini-Jazz-Ouragan cependant que L’Afrique en-chante Kassav’ revisite le répertoire mythique avec des instruments africains. L’Afrique est aussi au Nord, quand s’élève la spiritualité rock tunisienne de Nidhal Yahyaoui (Tunisie), quand les chants de transe de Lemma (Algérie) se mêlent au piano-marteau cubain d’Omar Sosa ou quand Mazalda invite la chorale berbère de Bagnolet. Aussi disséminée dans l’océan Indien, elle imprègne la création de Siti Amina (Zanzibar) et Siân Pottok ou encore les mélodies suaves de la révélation Marco Klarck. Mais avant tout, l’Afrique est ici chez elle comme quand Senny Camara rencontre Sequenza 9.3 ou quand la Litanie des Cimes invite Mah Damba. Toutes les Afriques d’Africolor dessinent de nouveaux « nouveaux mondes », où les ailleurs sont ici, les géographies façonnées selon de nouveaux plis, où les points cardinaux se rejoignent en un centre créatif, éruptif, radicalement joyeux et décidé à imprimer ici l’Afrique partout. Laura Prince (concert 22 novembre Maison de la Musique de Nanterre) Assister à un concert de Laura Prince, c’est un peu comme regarder le monde avec un filtre de douceur et d’authenticité. La révélation jazz de ces dernières années revient avec un nouveau projet en hommage à la terre de ses ancêtres, le Togo. Ce retour aux sources la conduit sur les rives de son village familial, au cœur des traditions d’Afrique de l’Ouest, là où les cérémonies vaudou, le tintement rituel des cloches et les chants d’initiés lui inspirent un album à la mémoire de son peuple. Entourée de ses musiciens, Laura Prince chante avec son âme et livre un set aux sonorités métissées, cousu d’improvisations jazzy et pulsé par les percussions traditionnelles. Un voyage introspectif sur ses rives-racines, où l’on navigue volontiers, enveloppé par le velours de sa voix. Auteure, compositrice, interprète, Laura Prince défend une musique épurée qui parle de la mixité de ses racines, de son enfance. Fille du Togo et de la France, elle est bercée depuis toujours par la salsa cubaine de Celia Kruz, l’afrobeat de Fela Kuti et le makossa de Manu Dibango, mais aussi Piaf, Barbara, Brel et Aznavour. Vers 13 ans, elle apprend à lire la musique et s’accompagne au piano. Elle compose et joue ses premiers morceaux. En 2021, elle sort un premier album, Peace of mine. « Révélation Jazz » d’après Jazz Magazine la même année, elle se produit aujourd’hui dans les grands festivals de jazz en France : Marciac, Jazz à Sète, Jazz à Vienne, ainsi qu’en Europe et en Afrique. Maxime Delpierre et le Mini-Jaz Ouragan (concert 23 novembre à Rosny-Sous-Bois) Jazz Pop Caribbéen Créer un groupe de zouk ? C’est un vieux rêve pour le compositeur et guitariste nantais Maxime Delpierre, bercé par le kompa, le dub et la musique afro-cubaine. De Haïti à la Martinique en passant par la Jamaïque, les sonorités caribéennes l’accompagnent depuis de nombreuses années. Sous l’influence des orchestres haïtiens des années 60 appelés « Mini-Jazz », Maxime Delpierre poursuit son voyage en empruntant un son de guitare à la surf music des orchestres américains et en mélangeant les...

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Discobole Orchestra et Zangbeto #SessionLive, de La Réunion au Togo

11/10/2024
Maloya à 360° avec le Discobole Orchestra et Christine Salem et #SessionLive du groupe de jazz togolais Zangbeto. Notre 1 invité est Stéphane Hoareau pour présenter Kafé Gryé du Discobole Orchestra et invite Christine Salem. Sous la direction de Stéphane Hoareau et Théo Girard, Discobole Orchestra vous immerge dans un maloya électrique et orchestral. Identifiés dans les domaines du jazz et de la world autant pour leurs projets au long cours qu'aux rencontres éphémères qu’ils organisent (Trans Kabar, Pensées Rotatives, Discobole Parties), Théo Girard et Stéphane Hoareau, artistes associés à Discobole, développent depuis des années une musique métissée qui a comme noyau dur l’improvisation et des espaces de créations instantanées propres au jazz de toutes époques. Dans le prolongement de leurs expérimentations passées, ils ont créé un orchestre qui leur ressemble et pour la création duquel ils ont convié une icône de la musique Maloya en la personne de la chanteuse réunionnaise Christine Salem. Avec son Maloya teinté de blues, Christine Salem trace ses pistes voyageuses, rend grâce à ses ancêtres, et chante la paix. Elle vous fixe de son regard noir, un regard franc, de ceux qui ne mentent pas. Si, selon l’expression consacrée, « les yeux sont le miroir de l’âme », les siens racontent, sans hésitation, son caractère comme son itinéraire. Le résultat est une fusion unique de sons et de styles, où les rythmes puissants du Maloya se mêlent aux harmonies sophistiquées du jazz. L'orchestre est composé de musicien·nes talentueux·ses, chacun·e apportant sa propre voix distinctive à l'ensemble. Ensemble, ils créent une musique qui est à la fois profonde et émouvante, tout en étant incroyablement entraînante et pleine d'énergie. Avec leur nouvel orchestre, Théo Girard et Stéphane Hoareau ont créé quelque chose de vraiment spécial en invitant Christine Salem, une musique qui transcende les frontières et les genres, et qui parle directement à l'âme. Ils ont réussi à capturer l'essence même de la musique, à la fois intemporelle et contemporaine, et à la faire vibrer dans chaque note et chaque battement de tambour. C'est une expérience musicale à ne pas manquer pour tous les amateurs de jazz et de musique du monde. Titres joués Kafé Gryé, Mr Koloni, Bal Maloya + Mama Nye Wa (sur compilation Fuchsia). ► Album Kafé Gryé (Discobole Rd 2024) ► Album Fuchsia (Discobole Rd 2024) Concert 15 novembre 2024 au Comptoir (Fontenay-sous-Bois). Site Capsule discobole avec Max Cilla. Puis recevons le groupe togolais Zangbeto pour la sortie de l’album Ezo #SessionLive Le nom Zangbeto trouve son origine dans une société de masques dont la mission est de protéger la ville et la communauté en chassant les mauvais esprits pendant la nuit. Le groupe est né de la rencontre, en 2021, entre trois jeunes musiciens prodiges togolais : Joachim Amouzou au piano, Honoré Dafo à la basse, et Henoch Fafadji à la batterie, lors d'une résidence artistique menée par Peter Solo du groupe Vaudou Game. Leur projet d'album actuel est le fruit d'une rencontre lors du Togoville jazz festival entre ces talentueux musiciens togolais et le trompettiste français Félicien Bouchot. Profitant de leur séjour en France en 2023, le trompettiste a convié le guitariste Romain Baret à les rejoindre pour une semaine de travail intensif en quintet. Ce travail a donné naissance à un répertoire original mêlant le jazz à de multiples influences, ainsi qu'aux rythmes et chants traditionnels du Togo, et a permis une première tournée (Sunset, Crescent Jazz Club, Altitude Jazz Festival, Périscope...) ainsi que l'enregistrement du premier album, organisés en janvier 2024. Titres interprétés au grand studio - King’s dancing Live RFI - Akpèssè, extrait de l’album - Rhythm From My Soul Live RFI. Line Up : Yao Honoré Dafo (basse électrique, chœurs), Richard Mawunyo (batterie, chœurs), et Komi Joichain Senam (claviers, chœurs), Romain Baret (guitare électrique) et Félicien...

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La Symphonie de Ségriès, mouvements cosmiques

11/9/2024
Une vingtaine d’artistes venue du monde entier font l’expérience d’une retraite artistique au Monastère de Ségriès. Reportage Jeanne Lacaille. Fin septembre, une vingtaine d’artistes venus du monde entier ont fait l’expérience de la retraite artistique pendant une semaine dans un ancien monastère cistercien : le Monastère de Ségriès, entre lavande, oliviers et Verdon. Un rassemblement œcuménique où toutes et tous se sont abandonnés avec joie à cette résidence de création collective, intense et exigeante qui donne lieu depuis quatre ans à La Symphonie de Ségriès, une soirée de concerts hors-norme qui pendant 8h entraîne le public, d’un mouvement à l’autre, au fil d’une partition très libre, des jardins à la chapelle du monastère, en passant par son cloître et sa forêt. Certain.e.s sont connu.e.s, d’autres pas, mais toutes et tous ont un jour croisé la route du Souffle Collectif qui interroge la dimension rituelle de la musique live depuis 2013. Celle également du vidéaste Vincent Moon qui, après avoir filmé les stars du rock indé pour la Blogothèque, s’est tourné, pour la collection Petites Planètes, vers l’exploration des cultures chamaniques, des traditions musicales liées à la terre et des cérémonies de transe. Et ce sont donc eux – en complicité avec l’agence Powa et l’équipe du Monastère de Ségriès — qui ont invité ces artistes à expérimenter, entre nature et culture, profane et sacré. Tout ça, sous l’influence d’une super lune, d’une éclipse solaire et de l’équinoxe d’automne, alors autant vous dire que s’orchestre là une aventure vraiment cosmique, où le processus de création compte autant – voire plus — que le résultat final. Avec : Vincent Moon, Raul Refree (Catalogne), Walid Ben Selim (Maroc), Fransy Gonzalez (Galice), Arthur Larrue (France), Marc Vilajuana (Catalogne), Fanny Perrier-Rochas (France), Neda Caneiro (Suisse/Tessin), Mehdi Chaïb (France), Zoé Perret (France), Li-Chin Li (Taïwan), Tomi Lebrero (Argentine), Yann Hunziker (Suisse), Anja Jacobsen (Danemark), Zora Snake (Cameroun), Abdallah Abozekry (Égypte), Ross Daly (Crète)… Un reportage de Jeanne Lacaille. Bonus : Les Portraits sonores Ross Daly : Maître des lyres crétoises, spécialiste des musiques modales, l'irlandais Ross Daly vit en Crète où il dirige, depuis 1982, l'école de musique Labyrinth Musical Workshops dans le petit village d'Houdetsi. Li-Chin Li : Basée à Taïwan, la trentenaire est l'une des rares musiciennes de sa génération à composer pour l'orgue à bouche sheng, un instrument plurimillénaire originaire de Chine. Jazz, musiques improvisées, techno... Li-Chin Li repousse les limites de son instrument, entre répertoire traditionnel et approche expérimentale. Marc Vilajuana : Expert ès-chants grégoriens, façon traditionnelle ou électronique avec le projet Gregotechno, le sémillant Marc Vilajuana navigue entre la Catalogne, Toulouse et la Galice où il étudie également les danses & chants de la région. Fanny Perrier-Rochas : D'abord bergère dans les Hautes-Alpes, Fanny Perrier-Rochas se consacre aujourd'hui aux chants sacrés d'Orient (byzantin, grec ancien, araméen) après s'être formée auprès de Sœur Marie Keyrouz, quand elle n'enregistre pas la B.O du jeu vidéo Assassins Creed Odyssee ! Prochaines dates ciné-live-transe de Vincent Moon (Petites Planètes) : 22 mars 2025 au Jeu de Paume à Paris. Site Petites Planètes - YouTube Ségriès édition 2023 par Vincent Moon. Prochaines dates du Collectif Souffle : le 20 décembre 2024 pour le solstice d'hiver au Consulat à Paris. Instagram - Site Site du Monastère de Ségriès.

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Les Brésils de Véronique Mortaigne

11/2/2024
La journaliste Véronique Mortaigne publie « Brésils, Éloge de la déraison », une traversée ébouriffante d’un pays et d’un peuple, habile à s’extraire du chaos. « Qu’est-ce que le Brésil ? ». Une amie me répond, sans hésitation : « La plage ». Elle n’a pas tort. Jamais ennuyeuse, la plage au Brésil est un lieu unique. Neuf mille deux cents kilomètres de rivages, du sable blanc, ocre, doré, des baies, des îles, des caps, des lagunes, des estuaires, des falaises, des mangroves, de la boue, des récifs, des piscines naturelles. Le Brésil a été béni des dieux. De plein de dieux, noirs, blonds, catholiques, le tout fusionné avec les orishas, les divinités vaudoues, et agrémenté de la cosmologie indigène. La multitude de saints, d’anges, d’entités cosmiques, nourrit un mysticisme ardent. « Mais qu’est-ce qu’être Brésilien ? Un mélange de charme, de sensualité, de pouvoir d’attraction, de capacité à créer des situations bordéliques et enchantées. Cerner le caractère profond de ce peuple expérimental en perpétuel mouvement n’est pas une mince affaire. Antônio Carlos Jobim eut un jour cette formule : « Le Brésil n’est pas un pays pour débutants. Amateurs s’abstenir. » Dans ce récit guidé par le hasard, la quête du mystère, du secret et de la magie, Véronique Mortaigne nous invite à découvrir les expériences les plus folles et les plus improbables qu’elle a vécues (Joao Gilberto…), en profondeur, rencontrer un peuple habile à s’extraire du chaos. Plus qu’une déclaration d’amour, cette traversée ébouriffante à travers un Brésil multiple est un éloge de la déraison dans un monde qui étouffe. Véronique Mortaigne est journaliste, longtemps critique musicale au Monde, elle est l’auteure de plusieurs ouvrages (sur Césaria Evora, Manu Chao, Johnny Hallyday, Bernard Lavilliers, Anne Sylvestre) avec une passion particulière pour le Brésil où elle fut professeure de français à Récife (Nordeste brésilien). Playlist de Véronique Mortaigne - Maria Bethânia Ultimo Desejo, extrait de Maria Bethânia Canta Noël Rosa e outras raridades 1965 - Caetano Veloso Falso Leblon, extrait deZii e Zie 2009 - Luiz Gonzaga Vem Morena, extrait de Gonzagão olha pro céu 1949 - Beth Carvalho Vou festeja, extrait deFirme e forte no pagode 1978. X - Instagram (vmobr23) Équateurs. Pour aller plus loin, quelques liens : - Véronique Mortaigne dans Le Monde - Entretien avec le photographe Pierre Verger en 1992.

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La kora, de Victor Schœlcher à Ballaké Sissoko #SessionLive

10/27/2024
La kora est au centre de cette émission, avec le virtuose malien Ballaké Sissoko, en duo avec Lorenzo Bianchi Hoesch, puis entretien avec Alexandre Girard-Muscagorry. La rencontre d’un instrument ancien et ancestral comme la Kora entre les mains d'un virtuose comme Ballaké Sissoko et d’une électronique consonante mais complexe, élargissant les possibilités de l'instrument même, comme celle proposées par Lorenzo Bianchi Hoesch, c’est ce qu’offre Radicants. Il s’agit d’une recherche de nouvelles voies qui ont à voir avec l'immersion, l'abandon, l’hypothèse de nouvelles racines, plutôt qu’avec leurs négations ou leur défense aveugle et faussement respectueuse. Aujourd'hui, ces nouvelles racines sont à inventer : des racines dynamiques, en évolution et capables de soutenir l’autre. Respecter l’idée d’enracinement et justement savoir le projeter dans un monde kaléidoscopique et facetté. Ceci est le fil rouge, l’idée abstraite qui soutient ce projet et qu’on veut défendre. La curiosité et l’ouverture de Ballaké Sissoko permet la construction d’un vrai territoire d’échange dans lequel l’électronique se veut accueillante des sonorités de la Kora. Il n’y a donc pas d’opposition entre deux mondes - acoustique et électronique, traditionnel et contemporain, africain et occidental - mais plutôt acceptation, collaboration et prise de risque. Lorenzo Bianchi Hoesch développe depuis longtemps un langage original d’improvisation avec l’ordinateur, en créant ses propres outils informatiques, et en utilisant de nombreuses interfaces. Il s'agit donc de bâtir un réel dialogue entre les deux musiciens dans lequel, si la Kora est la source de tout, l'électronique est le développement, la résonance, et la forme. L’interplay est donc un mot-clé pour ce projet, et la méthode de recherche même, le noyau du processus de création. Un dernier aspect fondamental est l’immersion sonore. Musiciens et public partagent le même espace acoustique et sont immergés dans un univers sonore spatialisé, métaphore de l'enracinement dans un nouveau monde. Titres interprétés au grand studio - Sené Live RFI - Keneya avec Emile Parisien, extrait de l’album - Berceuse Live RFI. - Line Up : Ballaké Sissoko, kora, Lorenzo Bianchi Hoesch, machines. Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant, Camille Roch. ► Album Radicants (Ornithology 2024). Site Ballaké Sissoko - Site Lorenzo Bianchi Hoesch. Puis nous recevons l’historien d’art Alexandre Girard-Muscagorry pour la sortie du livre « La kora de Victor Schœlcher, L’empire d’un instrument ouest-africain ». Victor Schœlcher (1804-1893), journaliste et homme politique élu député en Martinique puis en Guadeloupe, a marqué l’histoire en se faisant l’architecte du décret de l’abolition de l’esclavage en France, en 1848. Passionné par les arts, il établit une collection de nombreux objets, notamment acquis dans le cadre de voyages dans les îles de la Caraïbe, en Égypte ou en Sénégambie. Il y voit le signe de l’humanité de peuples, pourtant réduits en esclavage par la traite. Schœlcher est néanmoins un fervent défenseur de la colonisation. C’est au cours de son voyage en Sénégambie en 1847 que Victor Schœlcher fait l’acquisition d’une kora, un instrument traditionnel joué depuis le XIIIè siècle dans la région. En métropole, l’objet intègre les collections privées de l’homme politique avant d’être exposé dans de prestigieux musées. En effet, Schœlcher œuvre largement à la réception d’objets non européens dans les musées français. Au fil de la colonisation, puis des décolonisations, la kora est l’objet de multiples appropriations et transformations : après avoir servi la mise en scène du monde sénégambien lors des Expositions universelles françaises, elle devient un véritable emblème lors des indépendances ouest-africaines. Cette kora compte parmi les premiers instruments non occidentaux exposés au Musée de la musique de Paris. Elle l’est encore aujourd’hui. Alexandre Girard-Muscagorry est historien de l’art et...

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Hadouk dans la #SessionLive et playlist Sophian Fanen

10/26/2024
Playlist mensuelle de Sophian Fanen, de Kit Sebastian à Barbara Dane et le duo instrumental Hadouk dans la #SessionLive. Tous les mois Sophian Fanen chronique 5 nouveautés. Voici son choix pour cette fin octobre : - Kit Sebastian, Metropolis, tiré de l'album New Internationale (Brainfeeder, 2024) - Avec pas d'casque, Accepter le mystère, tiré de l'album Cardinal (Bravo musique, 2024) - Broadcast, Valerie, tiré de la compilation «Distant Call - Collected Demos 2000-2006» (Warp Records, 2024) - Cheb, B'lil F'sma, single (ZRMOMIYAPHONE, 2024) - Barbara Dane (1927-2024) and the Chambers Brothers, It Isn't Nice, tiré de l'album Barbara Dane and the Chambers Brothers (Folkways Records, 1966). Puis nous recevons Hadouk dans la #SessionLive pour la sortie de l’album Le Concile des Oiseaux, incluant Le Bal des Oiseaux (1996) donc double album ! L’ultime album du duo Hadouk célèbre 30 ans de carrière : une poésie instrumentale, une ode au vivant et à la nature par les magiciens Didier Malherbe et Loy Ehrlich. En toute liberté, l’histoire de ces deux instrumentistes hors normes s’est écrite sur plusieurs décennies. Didier Malherbe et Loy Ehrlich se rencontrent en 1970. Le premier fait partie du légendaire groupe de rock progressif Gong ; le second se fond dans les musiques africaines avec les groupes West African Cosmos, Touré Kunda et de Youssou N’Dour. Ensemble, sur le socle d’une amitié indéfectible et d’une grande complicité artistique, ils fondent Hadouk en 1995. Un premier disque a vu le jour en 1996, Le Bal des Oiseaux. Réédité en 2024, il entre en résonance avec Le Concile des Oiseaux, le dixième et dernier album du duo publié cette même année. De l’un à l’autre, Hadouk boucle harmonieusement un cycle initié il y a trente ans. Hadouk incarne une poésie soutenue par une curiosité des sons et des instruments, des rythmes inspirés par la nature et le vivant. Une symphonie conjuguant l’Orient, l’Afrique et l’Occident, les mélodies traditionnelles et l’improvisation du jazz. Amoureux du verbe et des fusions, artisans de la fantaisie, leur philosophie est celle du voyage intérieur. Les flûtes, ocarinas, le doudouk et le soprano de Didier Malherbe se marient aux claviers, vièles, à la kora et au guembri de Loy Ehrlich, produisant une musique métisse et organique, dans un langage onirique célébrant le Tout-monde. Des mélopées ancestrales aux transes gnawa, des effluves arméniennes au blues malien, Hadouk est un conte qui s’écoute grâce à l’imaginaire sans limite de ces deux magiciens. Après une dizaine d’albums à son actif et avec ce nouvel et dernier opus Le Concile des Oiseaux, Hadouk renoue avec la forme de ses origines : le duo. Didier Malherbe et Loy Ehrlich proposent une musique épurée où l’on retrouve tous les ingrédients qui ont fait l’originalité et la saveur du groupe : des mariages insolites d’instruments et de sonorités, créant la possibilité d’un folklore du monde… imaginaire. Conçu comme le miroir de leur premier disque, le morceau Hadouk Song en ouverture, sur un duo kora / doudouk, est une reprise du thème Hadouk qui inaugurait l’album Le Bal des Oiseaux. De la même manière, le percussionniste Steve Shehan, qui avait participé à l’enregistrement d’un morceau en 1996, apporte cette fois sa contribution sur le titre éponyme Le Concile des Oiseaux. Dix compositions pour un voyage intemporel avec la compagnie “Air Hadouk” : zéro émission de CO2 et dépaysement garanti ! Titres interprétés au grand studio - Hadouk Song Live RFI Loy : kora, Didier : doudouk - Loukoumotive, extrait Le bal des Oiseaux - LHaj Bawu Blues Live RFI Loy : gumbri hajouj, Didier: flûte chinoise bawu. Line Up : Didier Malherbe (doudouk, flûte), Loy Erhlich (kora, guembri). Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. ► Album Le Concile des Oiseaux (DuNose Prod, sortie 25 octobre 2024). CD 1 ⎮ Le Concile des Oiseaux (2024) Didier Malherbe : doudouk, flûtes, flûte Bawu, ocarinas, khaen. Loy Ehrlich : hajouj, awicha, gumbass, kora,...

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Da Break et Mangane #SessionLive

10/20/2024
Du rock steady lyonnais à l’afro-jazz sénégalais. Les 1ers invités de la #SessionLive sont le groupe Da Break pour la sortie du nouvel album Steady. Comme d'autres ont pu le faire avant eux (Gainsbourg, Snoop Dogg, Lavilliers ou Sinead O'Connor…), DA BREAK nous embarque pour revisiter leurs meilleurs tracks façon «Reggae Vibes», et nous propose de redécouvrir son répertoire avec un son plus «roots» que jamais. Une parenthèse enchantée qui parlera autant aux fans de la première heure qu'aux amateurs du genre; une bulle hors du temps d’un groupe en pleine introspection, libérant enfin une facette différente de son ADN. L’idée d'un «auto remix reggae old school» germait depuis un long moment, avec la volonté de se plonger dans une esthétique de sons 60's/70's et de rendre hommage à cette culture Reggae, ce monument qu’ils aiment et respectent tant. Les concerts de DA BREAK étant toujours des expériences instrumentales riches et ultra vivantes grâce à un crew de musiciens solides, le choix d’enregistrer LIVE, tous dans la même pièce, était évident ; avec instruments et micros 'vintage' afin de profiter de ce grain chaleureux et authentique. En résulte un album roots & rocksteady sans électronique, penchant vers un jazz moite et rugueux, une soul tropicale ou encore un gospel avec du sable entre les orteils… définitivement reggae ! DA BREAK reste DA BREAK, avec cette lumière intérieure, lorgnant cette fois du côté des Caraïbes. Lorsque l’on connaît l’influence historique des soundsystems jamaïcains sur les block-parties américaines, rien d'étonnant finalement à ce que DA BREAK ait souhaité rendre hommage à ceux qui les auront bercés, et qui les influencent encore aujourd'hui : Bob Marley & the Wailers, Jimmy Cliff. Culture, Toots & the Maytals, Burning Spear, The Gladiators, Yellowman, Israel Vibration, LKJ & Mad Professor, UB40, Chakademus & Pliers ou encore Peter Tosh pour n’en citer que quelques-uns. DA BREAK est de retour en 2024 avec ce 4ème album Steady sideproject sous forme de conceptalbum 100% reggae dans lequel Da Break revisite ses propres compositions. Titres interprétés au grand studio - Give Your Steady Love Live RFI - Fine & Steady, extrait de l’album - Down The Steady Street Live RFI. Line Up : Hawa (chant), Rémy Kaprielan (batterie), Pierre Vadon (claviers), Nicolas Mondon (guitare) et Kamal Mazouni (basse). Son : Mathias Taylor & Benoît Letirant. ► Album Steady (La Ruche / Inouïe 2024). Facebook - YouTube - instagram. Puis nous recevons Mangane dans la #SessionLive pour la sortie de l’album Zoom Zemmatt Dans une industrie qui se repaît des jeunes premiers, Mangane a de quoi dénoter. Il aura soixante ans en 2024, et il s’apprête à publier un premier disque produit par un label, à l’heure où d’autres envisagent la retraite. Ce qui n’est pas pour déplaire aux plus curieux qui devraient s’y retrouver tant cet afro-jazz n’est pas tout à fait dans le droit sillon des classiques du style. Non, c’est plutôt dans les chemins buissonniers que s’inscrit la musique de Zoom Zemmatt - qui donne son nom à l’album -, en une dizaine de titres qui rassemblent les sédiments d’une vie passée en musiques, au pluriel de son suggestif. Et pourtant, ce n’était pas écrit d’avance pour celui qui est né à Thiès, grande cité à une heure de route de Dakar et épicentre de la construction du chemin de fer dans la sous-région, dans une lignée familiale d’agriculteurs. Son père est cheminot, sa mère gère le foyer. Aux premières heures de l’Indépendance, la tradition qui veut que la musique soit exercée par des griots est prégnante, mais le jeune Ousseynou - son prénom, Mangane étant son nom - va néanmoins comme d’autres oser s’aventurer dans ce qui n’est alors pas vraiment un métier. « J’ai grandi dans un quartier peuplé des gens de la sous-région, Nigériens comme Maliens, venus travailler à la construction du chemin de fer. Dans cette ambiance pluriethnique, il y avait tout le temps des activités culturelles, et c’est...

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Soba + Ayom #SessionLive

10/19/2024
Du blues burkinabè de Soba à l’afro-latin tropical d’Ayom. Nos 1ers invités : le trio Soba pour la sortie du 1 album Fiman Formé par le chanteur-guitariste Moussa Koita, l’harmoniciste Vincent Bucher et le batteur Émile Biayenda, Soba renoue les liens entre la chanson mandingue et le blues du Mississippi. Soit un afro-blues aussi rustique que lumineux, au moyen duquel le trio explore les recoins de l’âme humaine. Pour remonter aux racines du blues, il faut rejoindre le Mississippi depuis Chicago, naviguer vers le Sud jusqu’à la Nouvelle-Orléans via Memphis, puis embarquer pour les Caraïbes et finalement traverser l’Atlantique jusqu’aux rivages d’Afrique de l’Ouest depuis lesquels le rhizome se ramifie via les fleuves Niger et Congo. On peut lire Le pays où naquit le blues, d’Alan Lomax, ou regarder «Du Mali au Mississippi : Feel Like Going Home», de Martin Scorsese. On peut se plonger dans les enregistrements historiques, du pionnier américain W. C. Handy jusqu’au maître malien Ali Farka Touré. Pour tout comprendre des voyages qui forment l’éternelle jeunesse du blues, on peut enfin écouter un album lumineux grâce auquel tout s’éclaire : Fiman, du trio franco-burkinabè Soba. Soba désigne «la grande maison» en dioula, le parler mandingue notamment pratiqué au Burkina Faso. Foyer des retrouvailles amicales et des complicités musicales, Soba est le toit sous lequel se rencontrent Moussa Koita, Vincent Bucher et Émile Biayenda. La formation s’est échafaudée au fil des six dernières années, depuis que ses membres ont fait connaissance dans les projets des autres, jusqu’à vouloir ériger leur groupe sur les fondations du blues qu’ils ont en commun. Entre Moussa Koita et Vincent Bucher, la collaboration s’est ainsi nouée dans le groupe d’Abou Diarra, le maître malien du kamele n’goni qui creuse la source du blues mandingue. L’intuition s’est vite confirmée qu’ils étaient faits pour jouer ensemble. Guitariste et chanteur burkinabè, né dans une famille de griots de Bobo-Dioulasso, Moussa Koita a écumé l’underground parisien où sa réputation est élogieuse dans les domaines des musiques traditionnelles ouest-africaines, du reggae et de la soul, en plus de travailler avec le groupe Rivière noire et la chanteuse Kady Diarra. De vingt-deux ans son aîné, l’harmoniciste Vincent Bucher s’est d’abord passionné pour le blues originel. Immergé dans la « sono mondiale » parisienne du début des années 1980, puis complice de CharlElie Couture, Bill Deraime, Patrick Verbecke et du Heritage Blues Orchestra nommé aux Grammy Awards en 2013, il a noué des compagnonnages fructueux avec le polyinstrumentiste franco-malgache Tao Ravao et l’éminent guitariste malien Boubacar Traoré. À l’époque où les deux musiciens épaulent Abou Diarra, Moussa Koita développe déjà, avec une créativité prolixe, ses propres projets de chanson mandingue contemporaine sur lesquels Vincent Bucher pose parfois des parties d’harmonica. L’idée germe bientôt de jeter un pont avec le blues mississippien, dans son essence la plus rustique. Le duo vérifie rapidement que la connexion fonctionne. Pour bien faire, il ne manque plus qu’un batteur-percussionniste qui indiquerait la rythmique inhérente au genre. Musicien parmi les plus prisés de la diaspora subsaharienne, explorateur des hybridations entre le jazz et les rituels ancestraux, au point de s’immerger pendant six mois avec les pygmées Mbenga, Émile Biayenda est tout indiqué. Après avoir côtoyé Vincent Bucher avec Tao Ravao et les Tambours de Brazza, il a fait la connaissance de Moussa Koita dans le groupe de Sam Mangwana, légende de la rumba congolaise. Moussa, Vincent, Émile : les astres sont alignés. Le trio est né. Titres interprétés au grand studio - Fiman Live RFI - Horonke, extrait de l’album - Tounga Live RFI. Line Up : Moussa Koita (chant, guitare), Vincent Bucher (harmonica) et Emile Biayenda (batterie, cajon). Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant et Camille Roch. ► Album Fiman (MDC/Pias Integral...

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#SessionLive Lass et Touki, le Sénégal en partage

10/13/2024
Le Sénégal en partage avec 2 groupes emmenés par des artistes sénégalais, Lass et Amadou Diagne dans la #SessionLive « Passeport » vs « Plastic Man ». (Rediffusion) Il y a des albums qui restent comme des pierres d’angle, des étapes essentielles dans la discographie d’un artiste. Passeport marquera sans doute celle de Lass d’une façon indélébile. Sur ce second disque, le formidable chanteur sénégalais déculpe les qualités appréciées sur son premier album (Bumayé en juin 2022) ayant alors fait de lui un « ambassadeur prometteur » de la musique africaine moderne selon le journal Le Monde à l’époque. Ce nouveau disque est d’abord le signe d’une solide expérience acquise par le live, avec plus de 120 dates en Europe, dont certains des plus grands festivals (Montreux Jazz, Vieilles Charrues, Sziget), et des invitations prestigieuses comme celles de Fatoumata Diawara, Roberto Fonseca à la Salle Pleyel de Paris, Guts au Jazz Café de Londres, ou Jovanotti en Italie (Venise et Naples). Ce nouveau disque est surtout le fruit d’un enregistrement avec le talentueux producteur Jordan Kouby (Hindi Zahra, Keziah Jones, Ayo, Fakear, etc). Ce dernier a présenté à Lass de nouveaux complices en studio, dont les cuivres en or du collectif Cotonete, et le fougueux Florian Pellissier aux claviers... Tous ont complété avec un enthousiasme contagieux les nouvelles compositions originales des musiciens de Lass : Etienne Kermarc, Nico Taïte, Erwan Loeffel et le guitariste sénégalais Magaye Gueye qui marque ce disque de ses cordes magiques sur presque tous les morceaux. Bien sûr, le cœur de cet album reste les mélodies et la voix époustouflante de Lass, un talent qu’il affine depuis sa tendre enfance au Sénégal, lorsqu’il entrainait sa voix face à l’océan à Thiaroye-sur-Mer, la banlieue de sable où il est né. On connait désormais son histoire, des premières parties de Daara J à Dakar jusque dans les soirées du Voilaaa Sound System après son arrivée en France, sans oublier les tragédies et les combats sur la route : les amis disparus dans les pirogues en mer, la difficulté pour traverser les frontières et rejoindre la mère française de ses enfants, le chômage, les premiers « concerts » sauvages au chapeau dans les gares... Mais Lass a fait son chemin, embarquant au passage ceux qui croient en lui. Bruno Patchworks du Voilaaa Sound System est à ses côtés depuis le début, et le compositeur signe encore ici « Massamba », le premier single... Après un premier album l’ayant installé en France comme nouvelle révélation africaine, Passeport prend le relais. Pour le clip du single Massamba, Lass souhaitait travailler avec la nouvelle vague de vidéastes sénégalais qui rivalisent désormais avec les meilleures productions audiovisuelles internationales. Le réalisateur Sélémane Dieye est le plus en vue de cette jeune génération qui signe déjà des clips de rap et des images pour Netflix. Il a tourné ce clip de Lass en slalomant dans les rues embouteillées de la médina, à la poursuite d’un casting de skateurs aventureux. Ces « cool kids » aux cheveux oranges trainent (trop) sur les trottoirs de la capitale, bousculent les structures familiales traditionnelles, et nous emmènent dans un Dakar urbain et moderne qui déjoue les vieux clichés de la « world music ». Titres interprétés au grand studio - Massamba Live RFI voir le clip - Sory Feat. Roberto Fonseca, extrait de l’album audio - Passeport Live RFI voir le clip. Line Up : Lass, chant, Pape «Magaye» Gueye, guitare. Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. ► Album Massamba (Chapter Two/ Wagram 2024). Lire sur RFI Musique - YouTube - Instagram - TikTok. Puis nous recevons Touki, qui signifie « Voyage » en wolof Touki est un collectif composé par l’Anglo-Sénégalais Amadou Diagne (kora, percussions, chant) et le Franco-Américain Cory Seznec (guitare, chant). Le duo, devenu trio avec l’ajour d’un violoncelle, sort son 2 album Plastic Man enregistré aux studios Real World. Cet album se concentre sur...

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Abdoulaye Kouyaté #SessionLive et rencontre avec Olivier Conan

10/12/2024
Afropop, zouk et yole traditionnel de Guinée et écriture automatique. Notre 1er invité est Olivier Conan pour son nouveau projet Combo Daguerre. Basé à New York, Combo Daguerre est le nouveau projet d’Olivier Conan qui, après avoir passé plus d’une décennie immergé dans le monde de la cumbia psychédélique avec son groupe Chicha Libre, a maintenant mis au point un répertoire original de thèmes francophones joué en mode psychédélique. Le groupe est composé de musiciens latins établis à Brooklyn, et les influences multiples comprennent le boléro, la cumbia, le rock 60’s ainsi que d’évidentes influences gainsbouriennes et surréalistes. Chicha Libre est devenu un groupe culte en Amérique du Sud et au Mexique et Combo Daguerre est un peu l’héritier francophone d’un projet qui n’aurait pu naître qu’à New York où les frontières culturelles et linguistiques sont fluides et les influences pan-latines débordent sur tous les mondes musicaux : du rock, au hip-hop - et maintenant la chanson. Les thèmes à la fois joyeux et sérieux sont ceux de l'exil, de la nostalgie déplacée et d'une langue frelatée par la distance. Le dessin qui illustre la pochette tire son inspiration des têtes de cheval des boucheries chevalines parisiennes. Un symbole bicéphale qui représenterait un empire disparu ? Après 30 ans passés à Brooklyn, terre peu sainte où le français n’existe que dans des formes créolisées, mon français boite des deux jambes. Ma nostalgie se nourrit d’une langue et de souvenirs tous les deux reconstitués. Je ne contrôle ni la grammaire, ni le lexique, ni même la chronologie. Les images de mon enfance parisienne sont maculées, mâtinées d’images de mes aïeux, de photos de classe et de cartes postales d’une autre époque. Mes souvenirs pourraient être ceux d’un autre. Je, bien sûr, pourrait être un autre. Le Paris où je crois avoir grandi est peut-être bien celui de Rivette et de Truffaut. En tout cas, je crois le reconnaitre dans le Daguerréotypes de Varda (parce que j’ai été un enfant du 14ème), voire dans Les Maléfices de Jacques Yonnet ou Les Nuits de Paris de Restif de la Bretonne. Les paroles de Combo Daguerre sont placées sous le signe de Fracassines - une chanson écrite Dieu sait quand et Dieu sait comment, et qui est apparue - comme une vierge chrétienne - sans prévenir. Génération spontanée, écriture automatique. Le reste de l’album est parsemé de bribes inconsciemment glanées au hit-parade de la poésie française parce qu’après trente ans d’absence, tout ce qui demeure de cette culture enfouie, c’est une eau polluée dans laquelle flottent les scories d’une culture française élémentaire. Fracassines est un travail automatique avec peu d’interventions conscientes. Olivier Conan. Titres joués Fracassines Paroles trouvées sur mon écran d’ordinateur sans souvenir de les avoir écrites. Qu’elles ne signifient pas grand-chose est presque rassurant. 88 rue Daguerre Cumbia Instrumentale du guitariste péruvien Felipe Wurst. 88 rue Daguerre est l’adresse d’Agnès Varda. Daguerre Paris Le Petit Bossu Chanson du XVIème siècle. La version qu’Yvonne George chantait dans les années 20 était en fait une icône de l’élite littéraire de l’époque. Amie de Cocteau (qui ne l’était pas ?) et de sa coterie. Desnos tombe amoureux d’elle et lui dédie son A la Mysterieuse (j’ai tant rêvé de toi..) et en fait l’héroïne de son roman «Le vin est tiré». Yvonne George n’est pas convaincue. Elle préfère les femmes, et l’opium. Elle meurt à 33 ans, comme une rock star. ► Album Fracassines (Barbès Rd 2024). Site Combo Daguerre - facebook - Barbès Records bandcamp. Puis nous recevons Abdoulaye Kouyaté dans la #SessionLive pour la sortie de l’album Fefanyi – Le Bienfaiteur. Après des années passées à sublimer les musiques des artistes qu'il accompagne par son jeu de guitare et la douceur de sa Kora (Ba Cissoko, Mariama, Jain et Gabi Hartmann entre autres), Abdoulaye Kouyaté met son énergie créatrice dans un projet personnel qui rassemble ses...

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#SessionLive : Bab'L’Bluz & Akagera

10/6/2024
Du monde des esprits aux mondes du jazz, 2 groupes sont invités dans la #SessionLive Bab’L’Bluz et Akagera. (Rediffusion) Entrer dans l'univers de Swaken, le très attendu 2ème album du power quatuor franco-marocain Bab L' Bluz, qui sortira le 10 mai sur Real World Records. Swaken est composé de onze morceaux qui pétillent et pulsent avec une énergie cinétique. Suivez la spirale et trouvez votre centre. Bougez et tourbillonnez, headbangez et fouettez vos cheveux, dans un état qui est à la fois extérieur et intérieur, un état altéré où les esprits s'ouvrent, les frontières tombent et la confiance - dans les valeurs, les principes, nous-mêmes - est redécouverte, concrétisée. Swaken (origine : Moroccan Darija) - possessions, transcendance ou Esprits habitant les humains. Il s'agit d'une musique enracinée aussi bien dans le blues psychédélique, le funk et le rock que dans les rythmes de transe du Maghreb nord-africain : Gnawa, Amazigh, Hassani et Houara. Enregistré dans les studios Real World à Wiltshire, en Angleterre, écrit en partie au Maroc – lieu de naissance de la lead/chanteuse Yousra Mansour – et surtout au cours d'une tournée mondiale qui a renversé les salles et les festivals d'Adélaïde, de Barcelone et de New York à Essaouira au Maroc, à Lomé au Togo et à Dougga en Tunisie. La voix mélismatique de Mansour n'a jamais sonné avec autant de force, ni les riffs de son luth électrique awisha aussi puissants. Ses coéquipiers Brice Bottin, Ibrahim Terkemani, Jérôme Bartolome (aux claviers, flûtes, guembri électrique, batterie, chœurs et castagnettes qraqeb) interagissent avec ce qui pourrait être de la télépathie, leur jeu étant habile et serré. Se perdre pour se retrouver est un principe central de Swaken, un album dont le son analogique chaleureux fait un clin d'œil à des icônes du rock des années 70 comme Jimi Hendrix, Led Zeppelin et Nass El Ghiwane, les Rolling Stones du Maroc, des guerriers de la justice sociale qui ont mélangé le rock et le folk occidentaux avec une esthétique de transe influencée - comme celle de Bab L' Bluz - par les lilas gnawa, les rituels de guérison nocturnes destinés à la possession d'esprits sacrés. «Les tournées incessantes ont renforcé notre confiance et notre puissance», explique Mansour à propos du groupe qu'elle a cofondé en 2018 avec le guitariste français, joueur de luth guembri basse et multi-instrumentiste Brice Bottin, qui a coproduit Swaken avec Katie May, dans la Wood Room des studios de Real World Studios. «Nous avons adapté notre son aux foules des festivals, nous l'avons rendu plus lourd, plus rock. Nous avons ajouté plus d'instruments. Plus de courage. Plus de feu.» «Nous aimons l'énergie du rock», ajoute Bottin, qui manie également les sirènes dub et joue de la guitare, du banjo, des percussions et de la flûte peul d'Afrique de l'Ouest. «Vous branchez votre instrument et vous rendez les gens fous. Le rock est né du blues. Les deux sont liés à la musique de transe. On peut écouter attentivement, ou headbanger, et être complètement emporté». La plupart du temps, Mansour écrit et chante en darija, son dialecte maroco-arabe, et la langue préférée du mouvement Nayda («nayda» signifie «haut» en darija). Sur Swaken, elle aborde des sujets controversés tels que les lois marocaines sur l'héritage, les disparités salariales entre hommes et femmes et l'augmentation des cas de suicide et de dépression, tout en appelant à l'unité, à la tolérance et à la gentillesse dans un monde de plus en plus fragile. «Il arrive encore que nous soyons confrontés à des attitudes dépassées», déclare Mansour en haussant les épaules. «Ce qui ne fait que renforcer ma détermination à exprimer tout ce que je ressens. Je ne me censurerai pas. » Titres interprétés au grand studio - Imazighen Live RFI voir le clip - Iwaiwa Funk - Amma Live RFI. Line Up : Brice Bottin, guembri, Yousra Mansour, awisha + mandole, Mehdi Chaib, flûtes et percus, Brahim Terkemani, batterie et spds. Son : Jeremy Besset...

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Taarab à Zanzibar : hakuna matata ?

10/5/2024
Une exploration des expressions contemporaines du taarab à Zanzibar avec Brain Boy, Siti Amina et l’équipe de la Dhow Countries Music Academy. Un reportage de Jeanne Lacaille en marge du Festival Sauti Za Busara (@sautizabusara). (Rediffusion) Formé dans le creuset du métissage zanzibari au XIXè siècle, mêlant influences africaines, arabes et indiennes, le taarab est LA musique traditionnelle de l’archipel, sa bande-son par excellence. À l’image de Zanzibar, syncrétique et composite par essence, quelles sont les nouvelles mutations du taarab ? Que dit-il de Zanzibar aujourd'hui et quelle est sa fonction ? Quelles sont ses perspectives d’avenir dans un contexte local de sur-tourisme ? Intimement lié à l'histoire politique de l'île, le taarab a-t-il encore un rôle à jouer sur l'échiquier local ? Que reste-t-il de l'héritage des pionnières ? Après Siti Binti Saad et Bi Kidude, le taarab est-il toujours un vecteur d'émancipation pour les femmes ? Nos invités : >> Lauréat d'un Zanzibar Youth Award en 2022 pour son EP The Return of Zenzi Flavor, Brain Boy est une jeune pousse du Zenji Flavor, mouvement hip-hop né dans les années 90 à Zanzibar qui sample abondamment taarab & kidumbaki dans un geste créatif et identitaire. Son rêve ? Un Grammy Award pour le taarab ! Nous retrouvons le jeune artiste côté studio chez Stone Town Records, en marge de son ultime répétition avant son concert sur la scène du festival Sauti Za Busara. >> Fondée en 2001 à Stone Town, la Dhow Countries Music Academy est à la fois une ONG et la seule école de musique de Zanzibar. Sa mission ? Préserver, transmettre et promouvoir les musiques traditionnelles de l’archipel, taarab en tête, à l’heure où toute la jeunesse tanzanienne n’a que deux mots à la bouche : singeli et afrobeats. Malgré ses quelques mécènes et sa trentaine d’élèves — qui pour certain.e.s viennent de loin pour étudier le taarab — l’avenir de la DCMA est menacé par le manque de soutien du gouvernement. Celui du taarab aussi ? Point sur la situation avec Halda sa directrice, le professeur Tryphon et deux jeunes élèves, Frank et Thureiya. >> Comme Siti Binti Saad et Bi Kidude avant elle, Siti Amina a déserté mariage et violences conjugales pour se consacrer à la musique. Frondeuse et féministe, elle est aujourd’hui la chanteuse du groupe Siti & The Band qui a bien décollé depuis sa formation à la Dhow Countries Music Academy avec un taarab aux fondations traditionnelles enrichi d'éclats jazz, de grooves funk ou reggae, et de feats audacieux. Après son triomphe sur la scène du festival Sauti Za Busara, elle nous donne rendez-vous à Hifadhi Zanzibar Majestic Theatre, l’un des derniers lieux de musique live et de culture à Stone Town, l’un des rares bâtiments historiques de la ville à ne pas encore avoir été transformé en hôtel par les promoteurs de la surmise en tourisme de l’archipel. Ce reportage pose les questions suivantes : Quelles sont les nouvelles mutations du taarab ? Que disent-elles de la société zanzibari ? Quelle est la fonction du taarab aujourd’hui ? Quelles sont les perspectives d’avenir dans un contexte de surtourisme ? Que reste-t-il de l’héritage des pionnières Siti Binti Saad et Bi Kidude ? Après elles, le taarab est-il toujours un vecteur d’émancipation pour les femmes ? À lire sur PAM Bi Kidude sur PAM.

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#SessionLive Cabane et Catherine Graindorge #Belgique

9/29/2024
C’est au Royaume de Belgique que se pose la #SessionLive avec 2 ovnis, Thomas Jean Henri dit Cabane et la violoniste Catherine Graindorge. (Rediffusion) Notre 1 invité est l’artiste belge Cabane pour la sortie de l’album Brûlée. Cabane est le projet du musicien et photographe belge Thomas Jean Henri. Après un premier album Grande Est la Maison, Thomas Jean Henri revient aujourd’hui avec la deuxième partie d’une œuvre qu’il construit comme un triptyque. Le deuxième album de Cabane réunit les voix des Anglais Kate Stables (This Is The Kit) et Sam Genders (Tunng). Un casting dont il rêvait depuis longtemps et qui est porté au service de chansons aux frontières de la folk et de la pop orchestrale. Loin des humeurs du monde, Brulée sera un abri pour les amoureux de Nick Drake et de Vashti Bunyan ou encore de toutes celles et ceux touché·es par la délicatesse de Mark Hollis, Sufjan Stevens ou Robert Wyatt. C’est en 2015 que Thomas Jean Henri a posé les fondations de Cabane, un projet transdisciplinaire où il y associe musique, photo et vidéo. Le single Today a été accompagné par une exposition abritant et amplifiant le clip de ce premier extrait de l’album. L’expo a été accueillie par la galerie dédiée à la photographie, L’Enfant Sauvage, à Bruxelles. Thomas y a présenté les 365 clichés qui, montés bout à bout, jour après jour, constituent le clip de Today. « Du dimanche 9 janvier 2022 au lundi 9 janvier 2023, j’ai mené un rituel photographique en me rendant tous les jours à la place Poelaert à Bruxelles, à 3,8 km de chez moi, pour y photographier le ciel avec mon appareil argentique moyen format. Nous vivons tous les mêmes journées… Mais en gardons-nous les mêmes souvenirs ? ». Thomas y a proposé à ses visiteurs de repartir avec une photo, en échange d’un souvenir écrit de leur main. Pour nous faire patienter, Thomas nous a distillé tout au long de l’automne 2023 une série de titres inédits issus des sessions d’enregistrement de son premier album (The unreleased series Pt.1). Titres interprétés au grand studio - Today Live RFI - All we could do, extrait de l’album - Dead Song Live RFI. Line Up : Thomas Jean Henri, guitare, Kate Stables, chant. Son : Mathias Taylor et Benoît Letirant. ► Album Brûlée (Cabane Rd 2024) YouTube - Instagram. Puis nous recevons la violoniste Catherine Graindorge pour la sortie de l’album Songs for the Dead. Après son passionnant EP en duo de 2022 avec Iggy Pop The Dictator, la compositrice et musicienne belge Catherine Graindorge revient avec un album d’ensemble lumineux où elle collabore avec Simon Huw Jones (And Also theTrees). Des chansons instrumentales et vocales sur la vie, l’amour et la mort. Inspiré par les mythologies et les élégies des Grecs aux Beats. Histoires et mythes. Ils se répandent comme des rivières dans nos vies, nos cultures. Certains sont anciens, d’autres plus récents, mais tous contribuent à nous façonner, à nous guider et à nous consoler sur les chemins de la vie, de l’amour et de la mort. Ils ont un pouvoir tranquille, et c’est ce que Catherine Graindorge explore dans son nouvel album Songs for the Dead. Un nouvel album en hommage au poème ‘A Dream Record’ d’Allen Ginsberg « Le poème m’a touché, il m’a fait réfléchir sur l’art, la vie et la réalité, et j’ai donc décidé de construire l’album autour de lui ». Dans cette œuvre, Allen Ginsberg, rêveur, rend visite à Joan, l’épouse décédée de l’écrivain William Burroughs, qui l’a tuée alors qu’elle tentait prétendument d’imiter Guillaume Tell et de tirer un verre sur sa tête. Le couple rit et parle d’amis communs comme si elle était encore en vie. Mais la réalité de la tombe revient et le rêve s’évanouit.« Je ne savais rien de Joan Vollmer, mais le poème dit tout de nos vies. Quelque chose peut arriver et il n’y a pas de retour, sauf dans nos rêves, lorsque les morts viennent nous rendre visite. Comme dans le mythe d’Orphée et d’Eurydice. Dans les yeux d’Orphée, Eurydice semble vivante un instant, mais un seul regard...

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Playlist Sophian Fanen et #SessionLive Ajate

9/28/2024
De l’afrobeat japonais, de la pop ouzbèke oubliée, des BOF transmusicales, en piste ! Tous les mois, le critique musical Sophian Fanen propose une playlist de 5 titres. Playlist - Adriana Paz & Mexican Choir, Las Damas que Pasan, tiré de la «Bande originale du film Emilia Pérez» (Why Not / Masterworks, 2024) - Panda Bear & Sonic Boom, Viviendo en las sequelas (Mariachi 2000 de Cutberto Perez Version), tiré du EP Reset Mariachi (Domino Recording, 2024) - Angelina Petrosova, Tantsuyushchiy Ostrov (Dancing Island), tiré de la compilation «Synthesizing the Silk Roads: Uzbek Disco, Tajik Folktronica, Uyghur Rock & Tatar Jazz from 1980s Soviet Central Asia» (Ostinato Records, 2024) - Kyrylo Stetsenko, Play, the Violin, Play (feat. Tetiana Kocherhina), tiré de la compilation «Even the Forest Hums: Ukrainian Sonic Archives 1971-1996» (Light in the Attic, 2024) - Kit Sebastian, Metropolis, tiré de l'album New Internationale (Brainfeeder, 2024). Puis nous recevons le groupe japonais Ajate pour la sortie de l’album Dala Toni. AJATE sort son 3ème album DALA TONI sur le label 180g. Dala Toni d'AJATE est un album qui célèbre la puissance de la connexion humaine, soulignant que nous sommes plus forts ensemble. Il nous invite à transcender les distances, à partager la beauté du quotidien et à enrichir nos vies mutuellement. Cet opus mêle émotions, joie et résilience, chaque chanson étant une exploration des profondeurs de l'âme humaine. À travers sa musique poignante, AJATE nous rappelle que nous ne sommes jamais seuls, offrant une expérience immersive de réconfort et d'inspiration. DALA TONI est une invitation à découvrir la magie de l'union humaine, promettant un voyage où l'amour et la force s'harmonisent. Le musicien japonais « John » Imaeda, lors d’un séjour en Afrique de l’Ouest, est un jour pris de stupéfaction par les similarités qu’il ressent entre l’afrobeat qui résonne dans les rues d’Accra et les sonorités du «Ohayashi» , les musiques jouées lors des fêtes ancestrales japonaises – les fameuses «Matsuri» - auxquelles John participe depuis son enfance. A son retour dans l’archipel en 2009, il crée le groupe AJATE, collectif de 10 musiciens passionnés. Leur son unique passe d’un monde à l’autre, joue des rythmes et des mélodies pour créer une musique unique aux racines entremêlées. Aux tambours, aux flûtes et aux cloches, viennent se joindre de curieux instruments faits mains par John lui-même avec le matériau incontournable des campagnes japonaises : le bambou. Le « Jaate », xylophone-balafon doté de capteurs piézoélectriques sur chacune de ses touches et au son amplifié, ou le « Piechiku » version bambou du « Ngoni » malien ou du « Guembri » gnawa, équipé de cordes de shamisen et connecté à un arsenal de pédales guitare, donnent a AJATE une sonorité unique. Des chants féminins et masculins japonais puissants et entraînants comme jamais apportent la touche finale d’un groove extraordinaire et novateur, ou Afrobeat et musique Japonaise traditionnelle sont comme un poisson dans l’eau. Titres interprétés au grand studio - Nagi Yoni Live RFI - Iduchihemo, extrait de l’album - Waya Yawa Live RFI. Line Up : Junichiro «John» IMAEDA, Piechiku (guitare en bambou), vocal chorus, Yukio «Gen» SATO, vocal, chorus take (cylindre en bambou) NORIKO «Nyori» OTA, jaate (xylophone en bambou), Takako UCHIDA «Peppermint U», vocal, chorus, tamasudare (bamboo toy, traditional busking Japan), Kazuki «Cho-san» CHONAN, Shinobue (flûte japonaise en bambou), Keigo «Shin-san» YAMADA, Shime-taiko (Japanese trad high-pitched drum), Yugo AKAMATSU, Kane (jap trad metal percussion), Masaho «Doncic» TAMURA, Ohdo (jap trad low-pitched drum), Tomohiko «Kick-Rin» KIKUCHI, basse, Kenta Takeda, guitare + traduction japonais / français Gregory Gouty. Son : Benoît Letirant, Mathias Taylor. ► Album Dala Toni (180g 2024). Réalisation : Donatien Cahu. Site - Chaîne YouTube - Facebook.

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Alright Mela & Jaouad El Garouge et Ruşan Filiztek dans la #SessionLive

9/22/2024
Electro dub oriental entre Angers et Essaouira en passant par du oud et du saz d’Anatolie. Nos 1ers invités sont Alright Mela Feat. Jaouad El Garouge Après avoir développé pendant 10 ans le projet Markus & Shahzad avec le chanteur pakistanais de qawwali Shahzad Santoo Khan, Markus et Cheb Xavi crée en 2021 un duo électro dub oriental inspiré par la tape music des années 70. Les musiciens se croisent souvent en tournée mais n’échangent finalement rarement plus de quelques mots d’usage. Entre Jaouad El Garouge, chanteur gnawa et joueur de guembri originaire du Maroc et le duo angevin Alright Mela, la rencontre s’est faite simplement et encore plus naturellement l’envie de partager la scène. Alright Mela est une expression qui signifie « Tout va bien ! » à Malte (s’écrit « orrajt mela »), un pays à la culture métissée arabo-européenne, expression qui synthétise bien leur musique et, comme un mantra, exprime l’espoir d’un monde meilleur. Autour de textes forts sur des thématiques contemporaines (la migration, les guerres, la discrimination, la pauvreté dans les grandes mégalopoles, ...), leur musique invite à la réflexion mais également à la transe. Ancrés par des beats électroniques envoûtants et des synthés oldies hallucinés, le oud et le guembri sonnent la révolte pour que les chansons d’Alright Mela donnent une irrésistible envie de danser le poing levé. Le trio s’est échappé par la Méditerranée et a puisé dans ses inspirations au gré des rencontres pour explorer de nouvelles contrées sonores entre Europe, Maghreb et Moyen-Orient, et invite à fouler le dance floor au beau milieu d’une rose des vents orientés « Global Guinche ». Titres interprétés au grand studio - Aswad & Abyad Live RFI T- asamoh, extrait de l’EP - Tfayyel Live RFI. Line Up : Cheb Xavi, programmation, claviers ; Markus, oud et Jaouad El Garouge, guembri, chant. Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant EP Tasamoh (Daydream Music 2024) Concert 16 octobre 2024 Mama festival. Site - Facebook - YouTube. Puis nous recevons Ruşan Filiztek pour la sortie de l’album Exils (De la Mésopotamie à l’Andalousie). Joueur de saz, le luth à manche long de l’Asie Mineure, chanteur, musicologue, Ruşan Filiztek a beaucoup marché par les musiques, de son Anatolie natale à l’Istanbul de l’adolescence, puis à l’Irak et à la Syrie dont il a arpenté les musiques, avant d’arriver en Europe par l’Andalousie et de prendre la route de Paris. « Cet album ne pouvait se faire que là où tous ces musiciens sont rassemblés », dit-il : car Exils déploie un tissage d’amitiés et de complicités qui dépasse les contours de ce que l’on appelle d’habitude un groupe – le guitariste flamenco François Aria, le percussionniste Juan Manuel Cortes, le flûtiste celtique Sylvain Barou, le joueur de duduk arménien Artyom Minasyan, la violiste Marie-Suzanne de Loye, la chanteuse grecque Dafné Kritharas, la chanteuse flamenca Cécile Evrot, les bassistes jazz Leïla Soldevila et Emrah Kaptan. Tous vivent à Paris, incarnant le double sens du mot sürgün en turc, qui signifie à la fois l’exil et le plan, la pousse, la bouture que l’on plante dans une nouvelle terre. Comme Ruşan, leur exil les a enracinés ailleurs. « Ce ne sont pas seulement des musiciens avec lesquels je travaille. Je vis avec eux. » Et, par ces amitiés, Ruşan passe par les portes laissées ouvertes d’une culture à l’autre, par les ponts visibles seulement par ceux qui écoutent. B. Dicale. Titres interprétés au grand studio - Bisk Live RFI - Kubar Yarê Esmerê, extrait de l’album - Nomades Live RFI. Line Up : Rusan Filiztek : chant, oud, saz ; François Aria : guitare flamenco et Leïla Soldevila : double basse. Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant. Album Exils (De la Mésopotamie à l’Andalousie) (Accords Croisés 2024). Site - Facebook.

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Les 20 ans du label No Format

9/21/2024
À l’origine de ce label parisien, le constat, l’évidence d’un refus : No Format ! Le 20.04.2004 Manifeste NO FORMAT ! : No Format pourquoi ? Tout simplement parce que trop fragiles, trop radicales, trop singulières, trop typées, trop élitistes, trop populaires, trop adultes, trop infantiles, trop mûres, trop immatures, trop métissées, trop identitaires, trop mélodiques, trop improvisées, trop modernes, trop intemporelles – toutes les musiques publiées ici n’auraient jamais trouvé leur place dans le paysage musical factice fabriqué de toutes pièces par la logique de formatage des goûts, qui régit aujourd’hui la politique de l’industrie du disque. Trop, trop, trop – pas dans le cadre, la moyenne ! Alors où ? Car enfin elle existe cette diversité luxuriante qui déborde les catégories, explose tous le systèmes. Et à l’autre bout de la chaîne, vous existez, vous amateurs de musiques « de traverse » - tous différents dans vos désirs confus d’inouï et d’inattendu ; tous semblables aussi quand l’inconnu s’impose et se révèle comme par magie l’objet des fantasmes les plus enfouis… C’est précisément parce qu’on ne sait jamais à l’avance ce que l’on désire qu’existe aujourd’hui NO FORMAT !. 20 ans plus tard, No Format joue toujours ce rôle d’appel d’air et d’ouverture. On en parle avec nos invités : Laurent Bizot, fondateur du label, et les artistes Nicolas Repac, Natascha Rogers, Fidel Fourneyron (Que Vola ?) et Fred Soulard (Asynchrone). Nicolas Repac de Swing Swing (NØF.#02) à Gramophonie (NØF.#63) ou le grand orchestre imaginaire d’un sample d’esprit. Natascha Rogers Onaida(NØF.#60). Fred Soulard et le projet Asynchrone Plastic Bamboo (NØF.#59) autour du répertoire de Ryuichi Sakamoto. Fidel Fourneyron ¿Que Vola? (NØF.#43). La tournée des 20 ans passe par le Rocher de Palmer le 26/09, le théâtre Silvia Monfort le 28, la suite par ici. Le livre des 20 ans est disponible sur le site du label. Note d’intention, 2004 - 2024. Vingt ans d’aventures, d’explorations musicales, de désirs nés d’une surprise, et de surprises nés d’un désir, d’instants suspendus partagés avec une famille qui n’a fait que grandir. Une famille que notre public et nos abonnés forment avec tous les artistes qui ont embarqué sur les chemins de traverse de ce label à taille humaine. Pour revenir sur cette route parcourue ensemble, il fallait bien un livre qui nous raconte au fil de l’eau, au fil des ans... Il est fait de récits, de témoignages, de tableaux et d’images livrés par de nombreux compagnons de route qui ont tous participé à faire de ce label ce qu’il a toujours voulu être : un espace de liberté. Merci à eux, et à tous ceux qui nous ont, depuis nos débuts, accompagnés et soutenus. Playlist - Harlem, Pleure pas Nelly, Nicolas Repac (extrait Gramophonie NoF 2024) - Ashes, Natascha Rogers (extrait Onaida, NoF 2024) - Aro Vaje, Piers Faccini et Vincent Segal, inédit NoF - Riot In Lagos Asynchrone (extrait Plastic Bamboo NoF 2023) - Calle Luz Que Vola (extrait Que Vola NoF 2018) Et EXCLU Tassi Salif Keïta (So Kono à paraître en 2025 chez No Format). Devise empruntée Il y a des années où l’on a envie de ne rien faire, devise de Saravah, label fondé par Pierre Barouh. Site - Chaîne YouTube - Facebook.

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La tribu Lacaille, une histoire de famille

9/15/2024
Reportage à Sète de Jeanne Lacaille pour les 70 ans de carrière de René Lacaille. Le 26 septembre 2024, l’accordéoniste réunionnais René Lacaille fêtera ses 70 ans de carrière au Théâtre Molière à Sète. Sète, où le musicien s’est installé depuis trois ans avec son épouse et une bonne partie de leur petite tribu, notamment sa fille Oriane, du groupe Bonbon Vodou. René Lacaille voit le jour en 1946 à St-Leu à La Réunion dans une famille de musiciens qui jouent du séga, du quadrille créole, des valses et des polkas dans les bals poussière, les fêtes de campagnes et les mariages. Dès son plus jeune âge, René embrasse la musique et l’accordéon comme instrument de prédilection. Après son service militaire en métropole, René apprend le solfège avec son grand frère et s’immerge dans le joyeux bouillon de Mai-68 à Paris. De retour au péi, René goûte au séga-jazz avec Luc Donat puis forme, en 1976, le groupe culte Caméléon avec Alain Peters, Bernard Brancard, Hervé Imare, Joël Gontier et Loy Ehrlich ; ensemble ils électrisent maloya et séga à la sauce psychédélique. Retour dans l’hexagone, René Lacaille met ses talents de multi-instrumentiste au service d’artistes comme George Moustaki, Manu Dibango ou Jacques Higelin. La musique, c’est meilleur à plusieurs pour René qui, en 2002, s’associe au bluesman américain Bob Brozman pour l’album Dig Dig, mais aussi, en bon passeur, avec ses enfants, sa marmaille, Marco et Oriane, pour le disque Gatir en 2005. Chez les Lacaille, on l’a dit, la musique est une affaire de famille, de famille artistique aussi : de Lo’Jo aux Ogres de Barback, en passant par Danyel Waro & Vincent Ségal (pour l’album Kordéon Caméléon, un disque pour lequel René a reçu en 2009 le prix de l’Académie Charles Cros). Notre reporter Jeanne Lacaille a passé quelques jours chez René Lacaille, à table, sur la plage, en studio, avec toute la famille. Ses amis en profitent pour lui souhaiter un très bel anniversaire. Et nous aussi ! Site René Lacaille - Facebook - Instagram - Deezer - YouTube ► Concert anniversaire le 26 septembre 2024 au Théâtre Molière de Sète Pour aller plus loin : Site de sa fille Oriane Lacaille Site de Bonbon Vodou, sa fille Oriane Lacaille et son gendre Jeremy Boucris Réunion La 1ère

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#SessionLive Jacky Ido pour la sortie de l'album iDO donc je suis chez Brooklynfaso

9/14/2024
Jacky iDO a les mots dans la peau, au point qu’on aime imaginer que ce généreux sourire, si souvent accroché à ses lèvres, est là pour leur dérouler le plus beau des tapis rouges : un peu comme dans un conte, sa bouche libère les mots pour leur donner mille tournures. Les cadencer, les faire claquer, les amarrer à l’âme, aux bleus, au cœur, leur faire prendre des sens interdits, les faire rougir et les conjuguer dans plusieurs langues, au pluriel, Jacky iDO a fait du verbe le concert de sa vie. De l’Afrique à l’Amérique en passant par l’Europe, il les a élus guide pour relier les trois points cardinaux de son histoire et de son territoire. Devant une caméra ou derrière un micro, le langage chez lui est tension. Tension vers lui-même pour mieux tendre vers l’autre. Parallèlement à sa carrière d’acteur internationale au cinéma (avec Quentin Tarantino, Claude Lelouch, Luc Besson...) et au théâtre (Bérénice, Phèdre, mis en scène par Muriel Mayette-Holtz), il revient à ses premières amours : le slam et la musique. En 2023, il remonte la scène Slamaleikoum, créée début des années 2000 avec Grand Corps Malade et qu'il anime aujourd’hui une fois par mois au 360 Paris Music Factory. Dans ce chorus de voix, Jacky iDO affûte aussi la sienne et enregistre en 2023 son premier album, coréalisé avec Cyril Giroux, aux studios Ferber à Paris et ICP à Bruxelles (sortie automne 2024). Caisse de résonance de son triangle identitaire, cet album retrace l’itinéraire d’une vie tournée vers la nôtre. Ses fulgurances, ses combats, ses espoirs se font l’écho de nos parcours. Jacky iDO slame, rappe et chante en français, anglais et moré. Des cordes classiques à celles d’un n’goni ou d’un ukulélé, d’un beat hip-hop à un groove chaloupé, il nous embarque avec ses musiciens Les Choco’Latés dans le labyrinthe d’une musique ouverte aux vents des mots et des rêves. Titres interprétés au grand studio : Slamaleikoum, Live RFI La Cause, extrait de l’album Ouaga Doux Goût, Live RFI Line Up : Jacky iDO, chant, Jean-Charles Acquaviva, piano, Frédérique Alié, chant, Clément Febvre, batterie, Guimba Kouyaté, guitare, Sébastien Moreau, piano, Simon Renard, guitare & Frédérique Briard. Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant ► Album iDO donc je suis (BROOKLYNAFASO 2024) Site internet - Instagram - Facebook + Playlist autour de James Baldwin, à l’occasion de son centenaire. Meshell Ndegeocello Travel, tiré de l’album No More Water, The Gospel of James Baldwin (Blue Note Rd 2024) Nina Simone Four Women James Baldwin & David Linx A Lover’s Question Site internet Meshell Ndegeocello Réalisation : Donatien Cahu

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#SessionLive Just Wôan & Muddy Gurdy

9/8/2024
Du Cameroun à la Louisiane, en passant par le Québec et l’Auvergne, bon voyage. Notre premier invité est Just Wôan pour la sortie de l’album Tata. Tata est le nouvel album de Just Wôan, qui signifie «père» en langue bafia du Cameroun. Cet album acoustique et intime livre sans retenue ses mélodies et émotions les plus personnelles. S’il y a bien une chose qui rend Just Wôan si singulier, c’est avant tout sa voix. En effet, ce multi-instrumentiste autodidacte d’origine camerounaise est doté d’une incroyable aisance vocale dont lui seul détient le secret, capable d’aller dans les notes aigües autant que les graves tout en s’accompagnant à la guitare qu’il joue de manière assez atypique grâce à une technique nommée le «tapping-guitar». C’est en 2012 que Just Wôan pose les pieds pour la première fois au Québec, alors qu’il y était invité pour présenter son tout premier disque Des Reines aux Francofolies de Montréal ; Montréal sera dès lors sa terre d’adoption car cela fait dix ans qu’il y vit. Dans ce nouveau disque, les arpèges de basse électrique se mêlent aux mélodies percussives et profondes d’Afrique centrale. Quand s’y ajoute le « tapping » de la guitare, le tout donne un sentiment enveloppant qui berce le mélomane de sonorités diverses qui s’entremêlent les unes aux autres et laissent émerger des harmonies portées par une voix douce et brillamment soutenue par un registre multi-octave. Titres interprétés au grand studio - Tata, extrait de l’album - Rapha, extrait de l’album - Ma’a Biabi Live RFI. Line Up : Just Wôan, guitare voix Son : Mathias Taylor, Benoît Letirant ► Album Tata (Miss-Meuré 2023, Canada). Facebook - Instagram - YouTube. Puis nous recevons le groupe Muddy Gurdy dans la #SessionLive pour la sortie de l’album Seven. Auvergne-Mississippi avec Muddy Gurdy en 2017, Mississippi-Auvergne avec Homecoming en 2020. Et aujourd’hui Auvergne-Louisiane avec Seven. Ces trois albums forment bien un triptyque spatio-temporel, la réalisation de l’idée aussi folle que visionnaire du trio Muddy Gurdy : créer une musique de la terre et de la Terre, creuser un sillon profond depuis les volcans d’Auvergne jusqu’aux collines du Mississippi ou aux bayous de Louisiane, affirmer par l’exemple que les gestes des musiciens peuvent être aussi universels et ancestraux que ceux des paysans d’ici ou d’ailleurs. Leurs outils ? Une vielle à roue, des guitares, des percussions et du chant. L’histoire aurait pu s’arrêter avec Homecoming, après le décès de Marco Glomeau, percussionniste du groupe, compagnon de la chanteuse-guitariste Tia Gouttebel, esprit aussi brillant que farceur derrière le projet Muddy Gurdy. Marco avait souhaité que l’aventure continue comme prévu, avec ce chapitre sur les terres de Louisiane que le groupe avait déjà arpentées plusieurs fois. Le trio recomposé (avec le fidèle Gilles Chabenat à la vielle et l’ami Fabrice Bony aux percussions) a enregistré Seven comme il sait faire : vite et bien. En une semaine, dans un tourbillon de rencontres, avec des chansons et des gens, parfois calées de longue date et parfois du jour au lendemain, dans des lieux de vie (une salle de classe avec 50 enfants dans les chœurs, un bateau, une pelouse, la scène d’un club pendant que les clients boivent des coups), avec une équipe technique réduite et un studio mobile pour l’enregistrement. Dans ce disque cool, frénétique et spirituel à la fois, on entend de la musique cajun, de l’accordéon zydeco, un chant de chef indien de Mardi Gras, des grands classiques revisités de Nina Simone, Muddy Waters et Hank Williams. On découvre le « juré » des Broussard Sisters (et c’est une révélation). On savoure la richesse des ingrédients louisianais, et le talent du trio à les transformer en chansons de Muddy Gurdy. Sans aucun dogme ni prétention ethnomusicologique, mais pour le plaisir de la rencontre, des moments partagés. Seven n’est pas une leçon d’histoire, mais de vie et peut-être même de survie. Pourquoi ce troisième album...

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